Anne Immelé

ENG : Anne Immelé’s photographs examine the myriad of dimensions to our relationship with the territory: geographical, human and social, as well as memorial and poetic. It’s through editing and hanging that her images enter into dialogue with each other, creating a ground for confrontation. Anne Immelé experiments with comparisons simultaneously showing faces and views of places laden with our individual and/or collective memories. By this means, she re-examines living together and sharing a common experience. Her fascination in the layout of photographs in sequence or constellation form follows two years of film studies in Nantes, then three years at the National School of Photography, Arles. The aesthetics of certain films influenced her photographs, in particular films by Andrei Tarkovsky, Michelangelo Antonioni and John Cassavetes.
The photographic sequence is developed in two books published by Filigrane Éditions: WIR (2003) with the philosopher Jean-Luc Nancy, and Les Antichambres (2009) with Corinne Maury. WIR brings together photographs taken in various parts of Canada and the Rhineland. The collaboration with Jean-Luc Nancy has continued over the years, and gave rise to the text, "L’approche/ Die Annäherung" (2011), as well as a filmed conversation WIR+10 in 2013.
The publication Twin Cities (Kunsthalle Mulhouse 2011) focuses on three cities twinned with Mulhouse: Timisoara (RO), Chemnitz and Kassel (DE). These cities are seen through the metaphor of clouds, conveying various themes such as cross-border, communities, migration and fraternity. These concepts are central to Que...nuages, work that was initiated in 2009. They are installations in urban space in various European cities (Kassel, Chemnitz, Timisoara, Freiburg, Arles, Metz, Basle, etc.), the national flags are replaced by flags/clouds. This project also consisted of disseminating flags/clouds on a global level. These flags embodying clouds symbolise cross-border and shifts in thinking. The intangible cloud approximates the ephemeral figures that the artist photographed in her arrangement Memento mori (Kunstverein Freiburg 2011) or in the series WIR. The interest in transitory and territory feature in ‘OUBLIE, OUBLIE’, (Médiapop Éditions, 2020) devoted to the last few months of a disadvantaged district destined for demolition.

Anne Immelé, Ph.D, has worked as an exhibition curator, building on theoretical, committed research, since her Master’s degree in Visual Arts at the Université Laval in Quebec, Canada (1997). She analyses the spatial installation of photography and the medium of the exhibition itself. Her curatorial research stems from a Doctorate of Arts thesis, entitled "Constellations Photographiques" submitted in 2007 at the University of Strasbourg and published by Médiapop Éditions in 2015. Her research on the challenges of contemporary photography is also reflected in articles published in Art Press magazine.In 2013 she founded the BPM - Mulhouse Photography Biennial with Jean-Yves Guénier for which she is artistic director and curator for certain exhibitions, like L’autre & le même (2016), L’étreinte du tourbillon (2018) at the Musée des Beaux-art de Mulhouse, Zones (2018), based on the film Stalker by Andrei Tarkovsky at Fabrikculture in Hegenheim, ‘Ce noir tout autour qui parait nous cerner’ (2020)

She has taken part in various exhibitions. Recent exhibitions include L’Atlas des Nuages, François Schneider Foundation (2018), Comme un souvenir, Fernet-Branca Foundation (2019), participating in 50 ans de photographie française, Paris, Palais Royal (2020), Paysages Français, une aventure photographique at the Bibliothèque Nationale de France (2017-2018), Ce qui nous tient, ce à quoi nous tenons at Galerie du Granit, Belfort (2018)

Anne Immelé, lives and works in the Rhine area, she teaches at HEAR, Haute école des arts du Rhine (French art and music school).

FR : Les photographies d’Anne Immelé interrogent notre rapport au territoire dans ses multiples dimensions : géographique, humaine, sociale mais aussi mémorielle et poétique. C'est à travers l'édition et l'accrochage que ses images entrent en dialogue les unes avec les autres, créant un terrain de confrontation. Anne Immelé expérimente des rapprochements, montrant simultanément des visages et des vues de lieux chargés de nos mémoires individuelles ou collectives. Par ce moyen, elle renouvelle un questionnement sur le vivre ensemble et sur le partage d'une expérience commune. Son interêt pour l’agencement des photographies sous forme de séquences ou de constellations fait suite deux ans d’études de cinéma à Nantes, puis trois année à l’école de la photographie d’Arles. L’esthétique de certains films aura une influence sur ses photographies, notamment celle des films d’Andreï Tarkovski, Michelangelo Antonioni ou de John Cassavetes.

La séquence photographique est développée dans les deux livres publiés aux éditions Filigrane : WIR (2003) avec le philosophe Jean-Luc Nancy, et Les Antichambres (2009) avec Corinne Maury. L’édition WIR réunie des photographies prises dans différents territoires canadiens et Rhénans. La collaboration avec Jean-Luc Nancy se poursuit au fil des années, et a donné lieu au texte "L’approche / Die Annäherung » (2011) ainsi qu’à une conversation filmée WIR+10 en 2013.

L’édition Twin cities (Kunsthalle Mulhouse 2011) s’attache à trois villes jumelées avec Mulhouse : Timisoara (RO), Chemnitz et Kassel (DE). Ces villes sont vues à travers la métaphore des nuages, véhiculant différents thèmes comme le transfrontalier, les communautés, les migrations, la fraternité. Ces notions sont au coeur de Que...nuages, travail commencé en 2009. Il s'agit d'installations dans l'espace urbain de différentes villes européennes (Kassel, Chemnitz, Timisoara, Freiburg, Arles, Metz, Bâle…), les drapeaux nationaux sont remplacés par des drapeaux-nuages. Ce projet a aussi pris la forme d’une dissémination de drapeaux-nuages au niveau mondial. Ces drapeaux représentant des nuages symbolisent le transfrontalier et la mouvance de la pensée. L'impalpable nuage se rapproche des figures éphémères que l'artiste a photographié dans son agencement Memento mori (Kunstverein Freiburg 2011) ou dans la série WIR. L’intérêt pour le transitoire et le territoire sont présent dans « OUBLIE, OUBLIE », (Médiapop éditions, 2020) consacré aux derniers mois d’un quartier sensible voué à la démolition.

Docteur en art, Anne Immelé exerce une activité de commissariat d’exposition, qui prend appui sur les recherches théoriques, engagées depuis son Master en Arts Visuels à l’Université Laval de Québec, Canada (1997). Elle a développé une réflexion sur la mise en espace de la photographie et sur le médium de l’exposition en lui-même. Ses recherches curatoriales font suite à une thèse de Doctorat en Arts, soutenue en 2007 à l’Université de Strasbourg, parus sous le titre "Constellations photographiques" chez Médiapop éditions. Sa recherche sur les enjeux de la photographie contemporaine se traduit aussi par des publications d’articles dans la revue Art Press.

En 2013, elle fonde, avec Jean-Yves Guénier, la BPM-Biennale de la photographie de Mulhouse dont elle assure la direction artistique et le commissariat de certaines expositions, comme L’autre & le même (2016), L’étreinte du tourbillon (2018) au Musée des Beaux-art de Mulhouse, Zones (2018), d’après le film Stalker d’Andreï Tarkovski à la Fabrikculture d’Hégenheim, « Ce noir tout autour qui parait nous cerner » (2020).

Elle a participé à de nombreuses expositions. Parmi ses expositions récentes, citons Comme un souvenir, Fondation Fernet-Branca (2019), sa participation à 50 ans de photographie française, Palais Royal (2020), Paysages Français, une aventure photographique à la Bibliothèque Nationale de France (2017-2018), Ce qui nous tient, ce à quoi nous tenons à la galerie du Granit, à Belfort (2018) et L’Atlas des Nuages, Fondation François Schneider (2018).


Anne Immelé, vit et travaille dans l’espace Rhénan, elle enseigne à la HEAR, Haute école des arts du Rhin.