Le Miroir
Séquence photographique réalisée à l'occasion de l'exposition "Comme un souvenir..." à la Fondation Fernet Branca de Saint-Louis, février-mai 2019. Tirages argentique 25 x 25 cm sur papier Warmtone.
« Le Miroir (1974) est un film autobiographique, qui a pour point de départ les souvenirs d’Andreï Tarkovski, notamment son enfance à la campagne avec sa mère, après la séparation de ses parents. Les souvenirs de sa vie, sont entremêlés avec ceux de son père et de son grand-père, trois séquences de rêves scandent le film. Le montage non linéaire intègre aussi des images d’archives, montrant la guerre d’Espagne, le régime de Mao, l’armée russe avançant péniblement dans la boue … Une nostalgie de l’enfance s’en dégage mais aussi un temps non linéaire, captant des instants de vie intime ou non, dont certains ressurgissent d’un temps passé à jamais perdu. A ce propos, Andreï Tarkovski écrit dans Le Temps scellé : « Le temps est réputé irréversible et il est courant de dire : « On ne restitue pas le passé ». Mais qu’est ce que le passé ? Qu’est ce qui est « déjà passé », quand, pour chacun d’entre nous , le passé déterminé le présent, même chaque instant du présent ? En un certain sens le passé est plus réel, en tout cas plus stable, plus constant que le présent. Le présent fuit, glisse entre les doigts comme du sable, et n’a de poids matériel que par le souvenir. »
Je retrouve dans ce film l’attrait pour la captation de la vie dans son instantanéité même, c’est ce qui caractérise aussi mon propre travail photographique. Figer le passage de l’éphémère, inscrit dans le temps quotidien nous relie forcement au temps révolu. Comme a pu l’énoncer Jean-Christophe Bailly, la photographie fixe cette évidence mélancolique de l’être présent sous la forme d’un devenir.
Présentées en séquence, ces photographies du passé, peuvent faire ressentir l’instant présent et déclencher un circuit d’expériences et une multiplicité de récits.
Je retrouve dans ce film l’attrait pour la captation de la vie dans son instantanéité même, c’est ce qui caractérise aussi mon propre travail photographique. Figer le passage de l’éphémère, inscrit dans le temps quotidien nous relie forcement au temps révolu. Comme a pu l’énoncer Jean-Christophe Bailly, la photographie fixe cette évidence mélancolique de l’être présent sous la forme d’un devenir.
Présentées en séquence, ces photographies du passé, peuvent faire ressentir l’instant présent et déclencher un circuit d’expériences et une multiplicité de récits.