UNDER INFLUENCE / SOUS INFLUENCE
BÉNÉDICTE BLONDEAU, AGNÈS GEOFFRAY, MATTEW GENITEMPO, SARAH RITTER, YANNIS ROGER, BATIA SUTER, PENELOPE UMBRICO,
Fines Arts Museum,
"Celestial Bodies", Mulhouse Photo Biennial, 2022
ENG/ FR
"Testifying to the crucial interconnectnedness of humans and their environment by the influence of stars and the moon in particular, the exhibition proposes a poetic and fictional journey inspired by the observation of the starry sky. Sarah Ritter's Soleils Fantômes situates us in a strange and dreamlike space, between ancestral fire and laser, provoking a shift from the materiality of celestial bodies to human-made forms. What if jellyfish were to sparkle like stars? Or runway lights resemble the milky way? This is the imaginary world of Bénédicte Blondeau's Ce qu'il reste whilst The Ghostkeeper by Yannis Roger invites us to a cosmic promenade in which bodies move in “celestial machinery producing events and coincidences”. His images, like Matthew Genitempo's, resemble erratic blocks; rocks deposited by glaciers on surfaces completely alien to them. These masses of minerals are like irruptions from another infinitely distant place.
Jasper by Matthew Genitempo explores a fascination with a way of life which enables the closest proximity to terrestrial magnetism. The bodies featured in Agnès Geoffray's work seem to defy laws of gravity. Pale and lunar, these essentialized figures meet the black suns and moons of Penelope Umbrico's work. Batia Suter immersed herself in atlases, encyclopaedias and specialised journals and emerged with an immensely poetic, erudite and playful constellation. Similarly, the post-photograpic approach of Penelope Umbrico gathers photographs of the moon to build an archive whilst questioning the modes of photographic production in the digital era." Anne Immelé
« Témoignant de l'importance de l'interconnexion entre l'humain et son environnement par l'influence des astres et notamment de la Lune, l'exposition propose un parcours poétique et fictionnel inspiré par l'observation du ciel étoilé. La série Soleils Fantômes de Sarah Ritter nous situe dans un espace onirique étrange, aux confins du feu ancestral et du laser, provoquant un passage de la matérialité des corps célestes vers les formes créées par l'humain. Et si les méduses scintillaient comme des étoiles ? Si les lumières des pistes d'aéroports ressemblaient à la Voie Lactée ? Cet imaginaire est à l'œuvre dans la série Ce qu'il reste de Bénédicte Blondeau, tandis que The Ghostkeeper de Yannis Roger nous invite à une promenade cosmique dans laquelle les corps sont mis en mouvement dans une « machinerie céleste produisant des événements et des coïncidences ». Ses images, comme celles de Matthew Genitempo, peuvent être comparées à des blocs erratiques – ces rochers déposés par les glaciers à la surface d'un sol auxquels ils sont totalement étrangers. Ainsi ces masses minérales agissent-elles comme les irruptions d'un ailleurs infiniment lointain. Jasper de Matthew Genitempo explore la fascination pour un mode de vie permettant de se placer au plus proche du magnétisme terrestre. Les corps mis en scène par Agnès Geoffray semblent défier les lois de la pesanteur. Pâles et lunaires, ces figures essentialisées vont à la rencontre des Soleils noirs et des Lunes collectées par Penelope Umbrico. En se plongeant dans des atlas géographiques, encyclopédies et revues spécialisées, Batia Suter a constitué une immense constellation poétique, érudite et ludique. Dans une démarche post-photographique comparable, Penelope Umbrico rassemble des photographies de lunes pour générer des archives et questionner le mode de production de la photographie à l'ère digitale. » Anne Immelé